Lost in Seattle

C’est le nom de mon futur campus. Situé à 20 minutes au nord de Seattle, dans l’Etat de Washington, Edmonds Community College propose un large éventail de programmes d’études, tout en ayant accès à quelques entreprises des plus prestigieuses au monde (Microsoft, Boeing, Starbucks, Amazon…). Situés au Nord Ouest des Etats-Unis, sur la côte pacifique, le campus est à moins de deux heures de route de Vancouver au Canada, et à quelques minutes seulement des plages et des parcs en bord de mer. Voilaune des raisons qui m’ont fait choisir cette université, mais surtout parce que les Community College sont beaucoup plus accessible financièrement parlant et ils aident énormement les étudiants internationnaux à s’intégrer dans ce nouveau pays et cette culture. Gros plus aussi, pas besoin d’être bilingue pour être accepté. A l’arrivée, les étudiants internationaux passent un test d’anglais et suivant les résultat, soit on commence les cours du programme universitaire classique, soit on prends des cours de perfectionnement ou alors un trimestre d’ESL (English As Second Language). Extrait du .pdf : Lire la suite »

Deuxième partie, les cours. Le système fonctionne de la manière suivante : les étudiants choisissent l’orientation générale de leurs études (le major, par exemple Computer Science, Electrical Engineering, Internationnal Business…) et le contenu de leur formation dans cette major (choix des matières et des cours suivis). A chaque cours est associé un nombre de crédits et il faut avoir validé un certain nombre de crédits pour obtenir son diplôme. Le contrôle continu a quasiment la même valeur que les examens et on passe ou non dans la classe supérieure pour chaque matière individuellement (chaque cours est adapté au niveau de l’étudiant). Chaque crédit gagné est définitivement acquis. Par exemple, je suis en économie où j’ai fais un peu de math, si quand je me réoriente en informatique et qu’il y a aussi des maths (et si le niveau correspond), je n’aurais pas à me retaper cette matière. Sortant d’une fac de droit, il m’est possible de récupérer des crédits sur certaines matières déjà étudiées. Chaque matières a son professeur principal, le master of. En allant voir un Master et en discutant avec lui des cours suivis les années précédentes, il est possible de récupérer des crédits d’équivalence.

Comme je l’ai dit au dessus, chaque étudiant se constitue son propre emploi du temps. En effet, après avoir déterminé sa major, celui ci doit choisir en fonction de ses centres d’intérêts et son projet d’études 3,4, 5 ou 6 cours qu’ils désirent suivre durant le trimestre à venir. Le choix s’effectue à chaque début de trimestre, c’est le registration day. Choix du cours, du professeur, de l’horaire (entre 7h30h du matin et 20h le soir, pour permettre aux étudiants de travailler à coté)… tout se décide ce jour ci. Ce choix se fait parmi tous les cours offerts dans la major, mais peut aussi s’orienter vers des cours d’une autre major. Un exemple des filières proposées dans mon futur campus, ici. Le choix est vaste et chaque filières compte une dizaine de cours différent, donc c’est pas facile de choisir. Heuresement, des advisors sont là pour conseiller et pendant notre temps libre il est également possible de s’inscrire à des cours pour découvrir (ce qui rapporte toujours des crédits) mais au cas où l’on se tromperais de filières, il est possible de changer de cours les premières semaines du trimestre. Si il est trop tard, il faudra alors attendre la fin du trimestre. Les emplois du temps changent à chaque fin de trimestre.

Vu du Space Needle à Seattle.

Le système universitaire américain n’est pas le même qu’en France, c’est pourquoi je vais essayer de le présenter rapidement. Pour commencer, il n’y a pas vraiment d’année scolaire. L’année est divisée en trimestre (quarter school) ou semestre (semester school) suivant l’université et l’étudiant peut changer d’orientation ou d’emploie du temps à la fin de chaque période.

Le système d’éducation américain est réparti en 3 types d’établissements pour l’enseignement post-bac :

- les Community College sont des universités qui permettent de suivre les 2 premières années universitaires et d’obtenir des diplôme en 1 ans (Certificate) ou 2 ans (Associate). A la fin des 2 années, si on souhaite continuer ses études, il faut se faire transférer dans un College ou une University. Les Community College sont les universités les plus accessibles, que ce soit au niveau financier ou du niveau d’anglais pour un étudiant international (ils proposent des cours de remises à niveau) et sont en général plus petits que les 2 autres types d’universités. Petit, par rapport à la moyenne des établissements américain, mais par rapport à la France, ça reste énorme. En moyenne 10,000 étudiants. On les appelle Community College car la majorité des étudiants sont américains et vivent aux alentours de l’université.
- les Colleges sont des universités qui préparent des diplômes en 4 ans appelés Bachelor. Les 2 premières années sont identiques aux cours des Community College, mais ces derniers ne proposant pas de cours de 3eme et 4eme années, les étudiants voulant obtenir un Bachelor doivent se faire transférer en College ou University. Les Colleges sont en général 2 fois plus cher que les Community College, et généralement plus grand.
- les University sont les plus grandes, les plus chères et les plus prestigieuses universités américaines. Elles ont toute un centre de recherche au sein de l’université. Elle permettent de suivre des cours universitaire au delà de 4 ans. C’est le seul choix possible après un Bachelor. Une année en University est en général 4 fois plus cher qu’une année dans un Community College.

Pour la 1ère année, on a donc un large choix d’université. Pour une 1ère années à l’étranger, j’ai choisis le Community College. Les programmes sont identiques (pour les 2 premières années) et les études sont moins chères. De plus, les Community College aident énormément les élèves venant de l’étranger a s’adapter à la langue et à ce nouveau système. Je paye à peu près $6,000 pour mon année, ce qui fait plus ou moins 3,900€.

Au niveau des diplômes, on en distingue également 3 :

- les Associate’s Degrees, délivrés par les Community Colleges, College & University au bout de deux ans d’études. Ce sont souvent des tremplins pour un Bachelor. Suivant les domaines, ils correspondent au BTS ou au DEUG français.
- les Bachelor’s Degrees, apres trois ou quatre ans d’études. Ils sont délivrés dans les Colleges et Universty. Équivalent à la licence et au Master suivant la filière.
- les Master’s Degrees, délivrés au bout de cing ou six ans d’études dans une University. Équivalent du master.

Tout cela étant divisé en parcours. L’Undergraduate correspond aux 4 premières années d’études universitaires. Le Graduate, il comprend le Master’s degree (bac+5/6) et le doctorat (PhD). Ce niveau de formation accorde une grande place à la recherche. Le master se décline en deux parcours comme en France : l’Academic Master, comprenant le Master of Arts et le Master of science, et le Professional Master.

Située à environ 160 km de la frontière canadienne, le climat de Seattle est de type océanique tempéré. Même si les températures sont douces, l’ensoleillement de la ville est faible, il fait souvent gris en fait. Seattle est une ville assez humide, les précipitations annuelles sont de l’ordre de 950mm par an, ca peut paraître beaucoup, mais c’est l’équivalent des villes comme New York et de Chicago. A Seattle, la saison des pluies s’étale de novembre à mars. La plupart des précipitations prennent la forme de brumes ou de pluies de faible intensité. Il pleut souvent, mais peu.

En été, les températures moyennes varient entre 15°C et 25°C. Les températures maximales sont atténuées par la proximité de l’océan Pacifique, du Puget Sound (la “baie” de Seattle) et du lac Washington. La région est protégée des tempêtes océaniques grâce à la chaîne des Olympic Mountains et des courants polaires par la chaîne des Cascades. L’automne offre un été indien à la région. Les journées restent douces avec des températures supérieures à 15°C. Malgré la position géographique de Seattle, en hiver le gel et la neige sont peu fréquents. Les températures moyennes varient entre 3°C et 7°C et sont accompagnées de précipitations supérieures à 100mm par mois.

Bref, c’est pas la Californie mais le climat est agréable toute l’année, ni trop chaud, ni trop froid.

Je commence ici la description de la formalité la plus chiante et coûteuse, mais inévitable et obligatoire : l’obtention d’un Visa. Il existe différents types de Visas (désignés par différentes lettres), en fonction du profil du demandeur. Par exemple, Visa I pour les journalistes, C1/D pour les membres d’équipage ou encore O pour les personnalités. En fonction du type de Visa demandé, la procédure est différente. Les documents requis ne sont eux aussi pas les mêmes. Pour les étudiants, les visas possibles sont ceux de catégories F, J et M. F pour des études générales ou linguistiques, M pour des études professionnelles ou spécialisées et J pour une participation à un programme d’échanges, recherche, assistanat, au pair, études médicales, jobs d’été, stages. Effectuant mon année aux Etats-Unis dans le cadre du programme d’études généralistes, j’ai donc demandé à obtenir un Visa de type F.

Après avoir défini le type de visa à demander, il faut contacter l’ambassade par téléphone ou internet afin d’obtenir un entretien. Celui-ci a pour but de garantir aux services américains notre motivation et nos capacités de financement. Il leur permet également de s’assurer qu’on se rends aux Etats-Unis seulement pour études, sans la moindre volonté d’immigration. La simple prise de rendez vous est facturé 14.5€, c’est n’importe quoi mais bon, pas le choix.

Les documents demandés :

- passeport valide
- documents D-156, D-157, D-158 (à imprimer sur le site de l’ambassade)
- formulaire I-20 (envoyé par l’université)
- recu du mandat compte de 80€
- frais SEVIS Fee 100$
- 1 photo d’identité au format américain 5×5cm
- 1 enveloppe Chronoposte
- documents de garantie financière
- document prouvant qu’on a des attaches en France et qu’on compte rentrer à la fin de la validité du VISA

Mon rendez vous était fixé le 17 juin 2008 à 9 heures à l’ambassade des Etats-Unis de Paris (seul endroit possible). Qu’on habite Paris ou à 900km, peu importe pour eux, tous les rendez vous sont tôt le matin, c’est “débrouillez vous”. Vu que j’avais pas envie de me tapper 6 heures de train pendant la nuit, et qu’avec le premier avion j’arriverais en retard, je suis parti la veille et j’ai dormis à l’hotel (+ 180€ dans la facture pour ce VISA). Arrivé à l’ambassade, première surprise : je ne suis pas seul, une première file d’attente destinée aux demandeurs de visa commence devant le bâtiment. Une trentaine de personnes à peu près, soit 30 minutes d’attente. Des vigiles y contrôlent les passeports et les mandats-compte. L’abus, c’est qu’arriver au bout de la file d’attente nous donne le droit de se faire fouiller et consigner certains objets (portable, APN…) mais surtout une fois dedans, c’est pas 30 personnes qui attendent, mais une centaine. 2 heures d’attente plus tard (debout of course), on arrive au guichet, on donne les documents demandés, une enveloppe Chronopost, on réponds à 3 questions et l’officier d’immigration, en français mais avec un accent américain sort la phrase magique : je vous accorde le VISA, bon voyage. Le lendemain à midi, je reçois mon VISA, et oh surprise, j’ai pas droit à un VISA de 1 an renouvelable comme demandé, mais 5 ans.

Le Space Needle à Seattle, c’est un peu la Tour Eiffel de Paris. Cette tour a été bâtie à l’occasion de l’Exposition universelle de 1962 qui avait pour thème le XXIe siècle. Elle est haute de 182 mètres, la vue doit être magnifique.

Postuler pour étudier à l’étranger, c’est beaucoup de démarches et aussi pas mal de stress. Une fois les demandes formulées, il faut être patient avant d’obtenir des réponses, même si on a de bons résultats scolaires. Une fois accepté et inscrit dans une université américaine, chaque étudiant doit encore remplir tous les papiers relatifs à la scolarité. Dans mon cas j’ai rapidement reçu un dossier par la poste. Ce dossier contient tous les documents à fournir et tous ceux nécessaires à la réalisation du voyag ainsi que de nombreux renseignements et conseils utiles. Entre la demande de passeport, les différents documents à réunir, le VISA, j’ai bien mis 3 mois avant d’avoir tout réunis.

Le TOEFL (Test Of English as a Foreign Language) est LE test de langue anglaise de référence pour de nombreux établissements étrangers. Il permet à ceux-ci d’évaluer le niveau en anglais des prétendants à un départ dans un pays anglophone. Pour ces derniers, il est donc indispensable de le passer. Les universités américaines demandent un score minimum, plus ou moins haut suivant le prestige de l’université.

Un plus de l’université où je vais, c’est qu’ils ne le demandent pas et qu’on peut s’inscrire quelquesoit le niveau d’anglais. En fait, à l’arrivée, tous les étudiants internationaux passent un test d’anglais. Ceux qui ont le niveau peuvent directement commencer les cours et ceux qui n’ont pas le niveau suivent pendant 1 trimestre des cours d’anglais intensif.

L’inscription et le paiement peuvent se faire en ligne. Le test coûte 140$ et les résultats obtenus sont valides 2 ans. En France, il s’effectue sur papier à Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg et Talence, et sur ordinateur à Paris et à Toulouse. Les résultats sont bien sûr connus plus vite lorsqu’on passe l’épreuve sur ordinateur. L’épreuve en elle-même comprend 4 parties:

- Listening, qui évalue la capacité de compréhension de l’anglais parlé
- Structure, qui évalue les capacités en anglais écrit standard
- Reading, qui évalue la capacité de compréhension de textes courts
- Writing, qui évalue l’écriture en anglais sur un thème bien précis.

Les notes vont de 0 à 300 pour un test sur ordinateur et peuvent être envoyées directement aux établissements étrangers où les étudiants souhaitent se rendre. Les questions étant toujours du même genre, il vaut mieux se préparer avant de passer ce test. On peut notamment trouver en librairie et en bibliothèque des ouvrages avec CD présentant de véritables tests TOEFL histoire de s’entraîner.